Le PSG avait rendez-vous avec son histoire. Après son succès lors de la demi-finale aller à Londres (1-0), le champion de France avait besoin de confirmer ce soir dans un Parc des Princes acquis à sa cause, et rejoindre l’Inter. Malgré la confiance affichée par les performances des quatre derniers mois et le succès acquis à l’Emirates, le chemin était encore semé d’embûches avant de disputer cette finale tant espérée. Et puis le PSG s’est trop habitué à se saborder dans les matchs clés. Cette méfiance se décuplait aussi par l’absence d’Ousmane Dembélé dans le onze de départ. Le buteur de la semaine précédente souffrait encore trop de la cuisse pour débuter et laisser sa place en attaque à Barcola, Kvaratskhelia et Doué.
Arsenal lui retrouvait Thomas Partey au milieu de terrain et ça se voyait tout de suite. Le Ghanéen parvenait à mieux équilibrer l’entrejeu de son équipe et faisait très mal sur ses longues touches où le jeu aérien des Parisiens éprouvait, comme souvent, les pires difficultés. Il a d’ailleurs trouvé Martinelli qui mettait Donnarumma à contribution dès la 4e minute. L’Italien effectuait même une immense parade sur un tir d’Odegaard à la suite d’une nouvelle touche (8e). Précédemment, c’est Rice qui n’avait pas réussi à cadrer sa tête en prenant le meilleur sur Marquinhos (3e). Le PSG suffoquait dans ces premiers instants et ne devait son oxygène que pour son respirateur artificiel qui officiait dans son but.
Le PSG a résisté…
Ce peu d’air insufflé maintenait l’équipe en vie, jusqu’à la réanimer totalement. Luis Enrique s’agaçait sur le banc mais, la tempête du premier quart d’heure passée offrait du répit et même bien plus. Il y avait ce contre mené par Doué, qui décalait Kvara sur la gauche. La frappe du Géorgien s’écrasait sur le poteau (17e). La prochaine fut la bonne, bien aidée par ce ballon mal renvoyé par Partey sur ce coup-franc de Vitinha. Ruiz se saisissait de l’opportunité pour envoyer sa lourde frappe du gauche au fond des filets (1-0, 27e). Le PSG avait fait le plus dur en se mettant à l’abri avec cet avantage, un peu contre le cours du jeu, pour mieux évoluer en contre. Malheureusement, les Parisiens n’arrivaient pas à en profiter malgré les opportunités.
Une première fois, Kvaratskhelia et Barcola partaient au but mais le Français ne parvenait pas à convertir après la passe mal ajustée du Géorgien (30e). Sur une seconde, l’ancien Lyonnais servait Doué un peu tôt, qui se heurtait à Raya lui aussi (44e). La configuration ne changeait pas en seconde période où ni Doué (54e), ni Barcola (63e) n’allaient au bout. Donnarumma s’envolait encore une fois pour préserver ce maigre avantage (64e), alors que la VAR donnait un penalty que ne transformait pas Vitinha face à un Raya parti du bon côté (69e). Pas de quoi refroidir le Parc non plus puisque dans la foulée, Kvara s’échappait sur la gauche et proposait à Dembélé, à peine entré, finalement devancé par Hakimi, qui faisait le break d’un enroulé (2-0, 72e).
Le Parc heureux et soulagé
Cette fois, ça sentait bon pour le PSG. Même Doué s’habillait d’un léger sourire à sa sortie du terrain mais le club parisien ne sait pas s’offrir des fins de matchs apaisantes en Ligue des Champions. Et comme souvent c’est sur une action improbable que le flottement revenait sur la pelouse. Marquinhos se faisait bouger par l’entrant Trossard et permettait à Saka de relancer les Gunners devant Lucas Hernandez et Donnarumma (2-1, 76e). Pas de stupeur mais des tremblements, surtout avec cette énorme occasion que Saka ne convertissait pas (80e). Le PSG résistait aux derniers assauts (86e, 90e+1, 90e+4) et se procurait même des dernières situations (81e, 82e) avant de voir l’arbitre siffler la fin de la rencontre sous les ovations du public. Le PSG ira à Munich le 31 mai prochain en finale de la Ligue des Champions.
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